Impacts de la variabilité pluviométrique sur la température dans la région de Thiès (Sénégal)

La région de Thiès, à l’instar des autres pays sahéliens, est confrontée à une baisse drastique des apports pluviométriques interannuels. Cette péjoration pluviométrique se traduit par une diminution du volume d’eau de surface et souterraine. Ce travail permet de comprendre la dynamique spatio-temporelle du climat dans la région de Thiès. L’étude se base sur les données pluviométriques des stations de Thiès, Mbour et Tivaouane (1961- 2020) et de la température des stations de Thiès (1981-2020) et Mbour (1961-2020). Le test de A.N. PETTITT (1979) a révélé une rupture des données pluviométriques à Thiès (1967) et à Mbour (1969). Il n’y a pas de rupture à Tivaouane. La variabilité pluviométrique décelée par le test est confirmée par l’indice pluviométrique standardisé, l’évolution pluviométrique décennale et le fichier de Bertin. En effet, durant les années 1960 et 2000, ce sont les excédents qui dominent. Alors que les années 1970, 1980 et 1990 sont marquées par l’importance des déficits. Il n’y a pas de rupture dans l’évolution des données de température maximale. Ce qui n’est pas le cas pour la température minimale et moyenne qui révèlent une rupture avec une tendance à la hausse à Thiès (2006) et à Mbour (1991). La corrélation entre la pluviométrie et la température est faible. La pluviométrie impacte plus sur la température maximale et moyenne.